André Caillé, Association pétrolière et gazière du Québec, Communication, Gaz de schiste, Gaz de shale, Lucien Bouchard.
Le 25 janvier dernier, nous apprenions une nouvelle relativement surprenante, soit la nomination de Lucien Bouchard pour remplacer André Caillé à titre de président de l'Association pétrolière et gazière du Québec. Comme vous le savez sûrement, Mr.Bouchard a été le premier ministre du Québec de 1996 à 2001, mais a également occupé le poste de ministre de l'environnement au sein du gouvernement conservateur de Mulroney au fédéral.
Est-ce là une tentative pour faire basculer l'opinion publique face à l'exploitation des gaz de schiste? Assurément.
Cependant, je ne crois pas que cette nomination fasse quoi que ce soit pour cette association. En effet, les nombreux cas de fuites des puits de gaz de shale commencent à inquiéter même Pierre Arcand, ministre de l'environnement. De plus, la sympathie et le respect voué à Mr.Bouchard par la population québécoise n'a fait que baisser à travers les années. En effet, sa signature du manifeste « Pour un Québec lucide » fût très controversée, car avouons-le, ce texte n'est rien d'autre qu'un argumentaire de la part d'hommes et femmes voulant s'enrichir dans notre société beaucoup trop libérale, économiquement parlant. De plus, son appel dénonçant le manque de productivité des Québécois en 2006 était très maladroit. Avec ces deux interventions, il a prouvé à tous que la production de biens et de services dans un monde de surconsommation était plus importante que la qualité de vie des gens et de l'environnement.
Et c'est maintenant cet homme qui à pour mandat de nous vendre l'exploitation des gaz de schistes. Lamentable, Mr.Bouchard... vraiment lamentable.
Pour finir, une citation de Pierre Curzi par rapport au sujet que je trouve amusante:
«Quelle est l'image que le miroir renvoie à M. Bouchard quand il se regarde?» - faisant référence à une déclaration qu'avait faite l'ex-premier ministre devant ses troupes réunies en congrès, en 1996: «Je veux pouvoir me lever le matin, me voir dans le miroir en sachant que je n'ai pas suspendu l'application des droits fondamentaux».
Sources: