La Terre compte maintenant plus de 7 milliards d'habitants

Publié par Gabriel Parent-Leblanc , en date du: 1.11.11

Biodiversité, Consommation, Population, Surconsommation, Surpopulation, Émissions de gaz à effet de serre.
Selon les Nations Unies, la journée d'hier marquait le moment où la population mondiale dépasse les 7 milliards d'individus. Donnée qui pourrait se transposer comme ceci: 9 milliards en 2050 et 10 milliards en 2100. C'est tout de même étonnant lorsqu'on considère qu'il nous aura fallu 100 000 ans pour atteindre le plateau du milliard!

Mais cette nouvelle va plus loin que cela: chaque humain de plus sur cette planète augmente notre empreinte écologique et celle-ci est répartie d'une façon très inégale.

Inégalité que le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, résume comme ceci: « La 7 000 000 000e personne naîtra dans un monde contradictoire. De la nourriture en abondance, mais 1 milliard de personnes se couchent tout de même le ventre vide chaque soir. Beaucoup de personnes apprécient un style de vie luxueux, mais tant sont encore dans le besoin. »

Le programme des Nations Unies pour l'environnement vient d'ailleurs de sortir un rapport pour l’occasion, intitulé « Suivre les traces de notre environnement en mutation: de Rio à Rio +20 ». Voici quelques constatations importantes:

Les mauvaises nouvelles:

  • Depuis 1992, la population urbaine a augmenté de 45 %;
  • 1,4 milliard de personnes n'ont toujours pas accès à un réseau électrique fiable;
  • 80 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre proviennent de seulement 19 pays;
  • Depuis 1992, le niveau des mers a augmenté en moyenne de 2,5 mm par année;
  • En 2010, l'énergie solaire et éolienne ne représentait que 0,3 % de l'approvisionnement mondial en énergie; 
  • « L'utilisation globale  des ressources  naturelles a  augmenté de  plus de  40% de 1992  à 2005.  Le rapport conclu  que  si  une  action  concertée  n'est  pas  rapidement  prise  pour  enrayer  la  surconsommation  des ressources  et  pour  séparer  la  croissance  économique  du  gaspillage  de  ces  ressources,  les  activités humaines détruiront l'environnement (dont dépendent nos économies et nos vies) »;
  • Depuis 1990, 300 millions d'hectares de forêt ont été abattus;
  • La production alimentaire a augmenté de 45 % depuis 1992, mais à un coût élevé. En effet, ces progrès sont trop souvent reliés à l'utilisation massive d'engrais et de pesticides.


Les bonnes nouvelles:
  • Entre 2004 et 2010, les investissements dans le secteur des énergies durables ont augmenté de 540 %;
  • Le nombre de forêts recevant des certifications de pratiques forestières durables augmente de 20 % chaque année;
  • L'utilisation de terre pour l'agriculture biologique augmente de 13 % chaque année;
  • D'ici 2015, 90 % de la population des pays en voie de développement auront accès à des sources d'eau potable (contre 77 % en 1990);
  • Entre 1992 et 2009, 90 % des substances appauvrissant la couche d'ozone ont été éliminées.


Bref, le défi est de taille; produire toujours plus avec de moins en moins de ressources. Convertir notre dépendance énergétique au pétrole en une production d'énergie verte. Conserver assez d'étendues vierges pour assurer la pérennité des autres espèces végétales et animales... Et j'en passe! Au point de vue local, le vouloir politique du Canada et du Québec de vouloir exploiter les sables bitumineux, les gaz de schiste et le gaz naturel dans le golfe du Saint-Laurent ne me donne pas l'impression que nous allons dans la bonne direction. Qu'en pensez-vous?


Sources: